Transmission

Le VIH n’est pas un virus très robuste, il ne résiste pas bien longtemps à l’extérieur. C’est pourquoi il ne se transmet pas par le contact avec des objets pas plus que par l’air ou l’eau comme le font d’autres agents infectieux. Le VIH a besoin d’une certaine protection pour survivre et donc pour se transmettre d’un individu à l’autre. Comme on le retrouve dans le sang des personnes infectées, il est capable de se transmettre par le sang. Au début de l’épidémie, alors que les précautions nécessaires n’étaient pas encore en usage, les transfusions sanguines ont constitué un vecteur de transmission. Depuis que le test de dépistage du VIH a été mis au point, ce risque n’existe plus du tout. En revanche, le partage des seringues entre usagers de drogues injectables constitue encore un vecteur de transmission du VIH même si le programme d’échange de seringues à fortement diminué l’incidence chez ce public. De même, les objets tranchants comme des rasoirs souillés par le sang d’une personne séropositive qui s’est blessée, par exemple, sont capable d’en infecter une autre pour peu que celle-ci se blesse à son tour.
Mais la voie massive de contamination par le VIH reste les relations sexuelles. En effet, les fluides sexuels constituent un bon vecteur pour le virus. Il y est suffisamment protégé pour subsister le temps de trouver une nouvelle cible. De plus, le contact sexuel permet un transfert de ces fluides très intime, à courte distance, directement d’un corps à l’autre. Pour la fragilité du VIH, c’est le meilleur passage. Mais si la sécrétion du virus dans les fluides sexuels est assez simple, il lui faut ensuite passer la barrière des muqueuses de la personne cible. Si les sécrétions vaginales, le sperme et le liquide pré séminal sont particulièrement concernés comme pouvant contenir et donc transmettre du virus, ce n’est pas le cas de la salive, de la sueur ou des larmes.
Enfin, la troisième voie de contamination par le VH constitue un peu la synthèse des deux premières. Le passage du virus d’une femme enceinte séropositive à son enfant ne va pas de soi. Le fœtus est en effet séparé des échanges avec sa mère par une barrière filtrante qui ne laisse pas tout passer. Et cela se traduit par le fait que, sans intervention, seulement le quart (25%) des nouveaux nés de mères séropositives sont infectés par le VIH. Le risque n’est pas constant tout au long de l’histoire. Ainsi, 5% des contaminations ont lieu pendant la grossesse et 20% pendant l’acouchement. Après la naissance, la transmission du VIH peut aussi se faire par le lait maternel puisque le virus passe aussi dans les glandes mammaires. Cependant, il est important de noter qu’aujourd’hui, moins de 1% des nouveaux-nés de mères séropositives naissent séropositif dans les pays développés grâce à la possibilité d’administrer un traitement à la mère au cours de sa grossesse.

En bref, le VIH peut se transmettre :

  • Par voie sexuelle (sperme, sécrétions vaginales, liquide pré séminal) lors de rapports (pénétrations vaginales, anales, cunnilingus et fellations) non protégés.
  • Par voie sanguine par l’échange d’objet souillé de sang contaminé (seringues, rasoirs, brosses à dent…)
  • De la mère à l’enfant par le biais du lait maternel.

Quelques exemples de ce qui ne transmet pas le VIH :

  • La salive, les larmes, la sueur, l’urine…
  • Boire dans le même verre ou manger avec les mêmes couverts
  • Croquer dans le même fruit,
  • Fumer la même cigarette,
  • Faire la bise ou embrasser sur la bouche
  • Prêter ou emprunter un vêtement,
  • Serrer la main,
  • Se faire piquer par un insecte (moustique)
  • Être assis à côté ou dormir avec quelqu’un porteur du virus
  • Utiliser des wc publics…